Les différences culturelles dans le travail indépendant à travers le monde

Publié le 17.10.2023 | Mis à jour le 13.01.2025
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Travail indépendant : Les différences culturelles à travers le monde

Les travailleurs indépendants font désormais partie du paysage. Ils sont aujourd’hui plus de 4 millions en France. Une tendance mondiale dans un univers professionnel en pleine mutation qui recouvre pourtant une disparité de situation entre les pays. Cadres en mission vous propose de faire un état des lieux du travail indépendant et des différences culturelles à travers le monde.

Avant-propos

Qu’entend-on par travailleur indépendant ?

Il existe de multiples façons d’être travailleur indépendant, c’est-à-dire exercer une activité professionnelle sans être lié à un employeur par un contrat de travail. C’est le cas des agriculteurs, des médecins libéraux, des intermittents du spectacle, des artisans, des chauffeurs de taxi, des consultants en informatique, etc. En France, on utilise aussi le terme freelances pour parler des travailleurs indépendants. Le plus souvent, il désigne les professionnels qui vendent des services aux entreprises. Deux profils se distinguent parmi les freelances : les professionnels proposant des prestations intellectuelles, convoités pour leurs expertises métier à des postes clés : RH, paie, Communication, commerce…, et les professionnels proposant des prestations manuelles, sollicités par des entreprises qui recherchent des ressources efficaces et flexibles  Pour les premiers, le freelancing est généralement un choix lié à une volonté d’acquérir plus de liberté, d’autonomie et de flexibilité dans son activité. Ils font partie de ce qu’on appelle la “talent économy” ou l’économie des cols blancs. Pour les seconds, le statut d’indépendant est davantage suggéré. On pense souvent aux chauffeurs de taxi des plateformes comme Uber ou aux livreurs à vélo. Ils font partie de la “Gig ecnomy” ou l’économie du petit boulot.

L’importance du travail indépendant dans le monde

D’après les données de la Banque Mondial et de l’Organisation internationale du travail (OIT), on constate une corrélation inverse entre le taux de travailleurs indépendants d’un pays et sa richesse. Plus le taux de travailleurs indépendants est élevé, moins un pays est riche, et inversement. Dans les pays considérés comme des économies à faible revenu, 80,3 % des travailleurs sont indépendants, tandis que le taux atteint 12,2 % dans les économies à haut revenu. L’économie informelle est encore très présente dans les pays les plus pauvres où le travail indépendant est principalement associé à des activités de subsistances, souvent liées à l’artisanat et au secteur agricole.

Des différences culturelles dans le travail indépendant selon les régions du monde

L’amérique du nord

Aux Etats-Unis, le travail indépendant est considéré comme un signe de réussite au sein de la société. Comme l’illustre si bien l’American dream, le pays entretient une longue tradition de valorisation de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Il encourage tous ceux qui le souhaitent à poursuivre leurs objectifs, créer leur entreprise et devenir prospère. La relation des Américains à l’échec est peut-être aussi l’une des raisons de cette vision positive du freelancing. Outre Atlantique, les échecs sont souvent perçus comme des sources d’apprentissage dont on se relève pour recommencer. En France, nous avons une vision plus négative de l’échec qui n’encourage pas la prise de risque à laquelle on associe l’entrepreneuriat.

“Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme”. Winston Churchill.

L’Europe

Cette vision de l’échec comme un apprentissage est partagée par le Royaume-Uni et la plupart des pays scandinaves. Le freelancing est plutôt bien considéré dans le nord de l’Europe, tandis qu’il l’est un peu moins dans le sud de l’Europe. Dans ces pays, le travail indépendant peut être associé à une certaine précarité et vu comme une solution de repli en cas de difficulté à trouver un emploi. Il est vrai qu’en dehors du cadre du portage salarial, ce statut offre rarement le même niveau de protection sociale que le salariat. En France, par exemple, le fameux CDI reste le contrat de travail associé à la “sécurité de l’emploi”. Notons tout de même que le monde du travail évolue et les mentalités à l’égard des freelances avec lui. Une plus grande reconnaissance des travailleurs indépendants se fait sentir dans toute l’Europe.

L’Afrique

Dans cette région du monde, le travail dissimulé représente plus de 70 % de l’emploi total. La plupart des travailleurs indépendants exercent une activité informelle, davantage pour subvenir à leurs besoins que par choix. La réalité que sous-tend le terme de travailleur indépendant est si différente, qu’il est difficile d’établir une comparaison pertinente avec le reste du monde. Cela dit, on voit émerger une part croissante de travailleurs indépendants et d’entrepreneurs soucieux de développer leurs compétences et de se créer une expertise.

L’Amérique latine

En Amérique du Sud, la perception des indépendants est très variable. Dans un pays comme le Brésil, par exemple, le freelancing est courant et valorisé, notamment dans les secteurs de la création artistique et les nouvelles technologies. Nombreux sont les Brésiliens à le voir comme une opportunité de créer son entreprise et de gagner en liberté. Pour autant, la réglementation diffère en fonction de la profession et des industries, rendant l’exercice d’une activité indépendante parfois compliqué. Les systèmes fiscaux et juridiques varient considérablement d’un pays à l’autre et jouent un rôle important sur la création d’entreprise. 

L’Asie

En Asie, le travail indépendant peut être perçu comme un signe de désavantage social. Dans de nombreux pays asiatiques, la sécurité de l’emploi est une préoccupation majeure. Pour autant, la croissance économique particulièrement importante de certains pays fait évoluer cette mentalité. En effet, de plus en plus d’actifs considèrent le travail indépendant comme une opportunité économique et décident de prendre part à cette croissance via l’entrepreneuriat. Des pays comme l’Inde et la Chine ont vu émerger de nombreuses start-ups et des entrepreneurs à succès, contribuant à une vision plus positive du travail indépendant. Dans des secteurs comme l’innovation et les nouvelles technologies, la recherche de mains d’œuvre qualifiée est forte. Les travailleurs indépendants qui détiennent ces compétences techniques sont particulièrement valorisés.

Pourquoi de telles différences ?

Une combinaison de facteurs influence la perception du travail indépendant à travers le monde :

Les systèmes juridiques et fiscaux

Le système fiscal en place facilite plus ou moins la création et la gestion d’une entreprise. À Hong Kong ou aux Émirats arabes unis, par exemple, les mesures d’imposition encouragent la création d’entreprise. La législation du travail et la protection sociale des indépendants sont également très variables d’un pays à l’autre. Au Canada, par exemple, le système de protection sociale est universel et protège les freelances en cas de maladie. Les travailleurs ont donc moins de craintes à l’idée de se lancer en tant qu’indépendant. Aux États-Unis, la réglementation du travail est moins stricte qu’en France et la flexibilité y tient une place importante. Les employeurs peuvent facilement se séparer de leurs salariés, mais c’est aussi vrai dans l’autre sens. En Californie, les clauses de non-concurrence n’entrent pas dans le cadre légal du travail. Les employés peuvent donc très simplement passer d’une entreprise à une autre du même secteur et ils ne s’en privent pas. 

Les cultures d’entreprise

À chaque pays, sa propre culture d’entreprise et cette dernière peut influencer le regard que l’on porte sur le travail indépendant. Si aux États-Unis la volatilité des talents est normalisée, à l’inverse, au Japon, la stabilité et l’ancienneté sont très valorisées en entreprise. Aux Pays-Bas, les managers encouragent l’autonomie et l’indépendance de leurs collaborateurs. En Inde, au Maroc, en Russie et en Chine, la culture d’entreprise est plus autoritaire et la hiérarchie plus marquée. La France, l’Espagne et l’Italie accordent une grande importance à la communication indirecte, alors que les Allemands apprécient davantage les échanges francs et directs. Au Royaume-Uni comme aux États-Unis, la compétition au sein de l’entreprise est courante. En bref, les différences culturelles au travail sont innombrables et c’est ce qui fait toute la richesse d’une expérience professionnelle à l’étranger.

Les valeurs sociales

Au-delà de la culture d’entreprise, les valeurs sociales, les traditions et la culture d’un pays dans son ensemble jouent un rôle sur la perception que l’on a des freelances. Les valeurs comme l’indépendance, la flexibilité et l’autonomie sont valorisées dans de nombreux pays occidentaux. La culture américaine encourage chacun à réaliser ses rêves, à faire ce qu’il veut. Dans ce système motivé par l’indépendance et la liberté, l’individualisme tient une place importante. Dans d’autres pays, comme la Chine par exemple, la culture collectiviste domine et les valeurs sociales qui l’emportent sont la stabilité financière et la protection sociale.

Le portage salarial à l’international chez Cadres en Mission

Les craintes qui planent au-dessus du statut de travailleur indépendant sont souvent l’instabilité et la précarité qu’on lui associe. Il existe pourtant un dispositif qui permet aux indépendants de bénéficier de la même protection sociale que les salariés, tout en conservant l’indépendance et la liberté auxquelles ils aspirent, c’est le portage salarial. Une solution particulièrement rassurante, qui peut s’appliquer bien au-delà de nos frontières. 

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