Assurance-chômage : nouvelles règles d’indemnisation en 2025

Fruit des négociations entre les partenaires sociaux, le gouvernement a agréé une nouvelle convention d’assurance chômage le 19 décembre 2024. Cette convention, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2025 pour une durée de 4 ans, apporte des modifications significatives au système d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Les indépendants en portage salarial cotisent pour l’assurance-chômage et peuvent percevoir des indemnités chômage. Cadres en mission vous propose de découvrir ces changements.
Des réglementations mises en place à des échéances variées
En préambule, la convention qui fixe l’ensemble des règles de l’assurance-chômage 2025-2028 est officiellement entrée en vigueur le 1er janvier 2025 et sera effective jusqu’au 31 décembre 2028. Cependant, l’Unédic, qui pilote et gère l’assurance-chômage en France, a prévu un déploiement échelonné des nouvelles mesures. Pour des raisons opérationnelles, la plupart des modifications ont pris effet au 1er avril 2025. Elles sont applicables aux demandeurs d’emploi dont le contrat de travail a pris fin à compter du 1er avril 2025 ainsi qu’aux personnes dont la procédure de licenciement sera engagée à compter de cette même date.
Les principales évolutions prévues par la convention
Les changements au 1ᵉʳ janvier 2025
- La nouvelle convention étend désormais les droits à l’assurance-chômage aux anciens détenus ayant exercé une activité professionnelle sous contrat d’emploi pénitentiaire.
- Le système de “bonus-malus”, qui module les cotisations des employeurs en fonction de leur recours à des contrats courts, voit sa troisième période d’application prolongée jusqu’au 31 août 2025.
Les changements au 1ᵉʳ avril 2025
- L’un des changements notables de la récente convention concerne le paiement des allocations chômage qui sera désormais calculé sur 30 jours calendaires, quel que soit le nombre de jours dans le mois. Cette harmonisation s’applique à tous les allocataires à compter du 1ᵉʳ avril 2025, y compris ceux déjà en cours d’indemnisation.
- Les dispositions concernant les seniors connaissent plusieurs modifications importantes :
- Le seuil d’âge pour bénéficier d’une période de référence de 36 mois passe de 53 à 55 ans.
- Les durées maximales d’indemnisation évoluent. Elles sont de 685 jours pour les 55 ou 56 ans et de 822 jours pour les 57 ans et plus. Pour rappel, la durée maximale d’indemnisation est de 18 mois pour les autres demandeurs d’emploi.
- La dégressivité de l’allocation chômage, qui concerne les demandeurs d’emploi percevant une indemnité journalière de plus de 92,12 €, ne s’applique plus aux 55 ans et plus (contre 57 ans auparavant).
- L’âge du maintien de l’allocation jusqu’à la retraite à taux plein sera progressivement porté à 64 ans, suivant le même rythme que le report de l’âge légal de la retraite.
- Les dispositions concernant le cumul chômage et revenus des demandeurs d’emploi qui créent ou reprennent une entreprise sont révisées. Désormais, le montant total perçu (indemnités chômage + revenus) ne pourra pas dépasser 60 % des droits au chômage restants.
- Les conditions d’attribution de l’allocation décès changent. Les ayants droit pourront recevoir cette allocation, élargissant ainsi le cercle des bénéficiaires. D’autre part, l’allocation pourra être versée même si les droits de l’allocataire étaient temporairement suspendus en raisons d’une prise en charge de la sécurité sociale.
Points exclus de l’agrément
Il est à noter que certaines dispositions initialement prévues dans la convention d’assurance chômage du 15 novembre 2024 ont finalement été exclues lors de l’agrément par le gouvernement. Cela concerne les points suivants :
- L’application d’un coefficient spécifique pour les chômeurs frontaliers travaillant dans des pays comme la Suisse ou le Luxembourg.
- La réduction à 5 mois de la condition d’affiliation pour les demandeurs d’emploi qui n’auraient pas bénéficié d’une ouverture de droits à l’allocation chômage au cours des 20 dernières années.
Le portage salarial : une solution avantageuse face aux évolutions du marché du travail
Les avantages du portage salarial sont nombreux. C’est un statut qui offre l’autonomie et la flexibilité d’une activité indépendante tout en sécurisant votre parcours professionnel. En effet, comme tous les salariés, les consultants indépendants en portage disposent d’une protection sociale complète, incluant les droits à l’assurance-chômage. 2025 voit la réglementation évoluer, mais une chose ne change pas pour les salariés portés : ils cotisent à l’assurance chômage et bénéficient des allocations chômage en cas de besoin. Dans certains cas, il est même possible de cumuler partiellement une allocation chômage avec une activité en portage salarial. Une sécurité qui permet d’exercer son activité sereinement.
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