L’employeur et le salarié contribuent tous les deux au financement de la Sécurité sociale, des retraites complémentaires ou de la formation professionnelle. Cette contribution prend la forme de charges sociales : des cotisations patronales du côté de l’employeur et des cotisations salariales du côté du salarié. Autant de charges qui déterminent le salaire net perçu par le salarié chaque mois. Le consultant en portage salarial n’échappe pas à la règle !
Cotisations sociales en portage salarial

À quoi correspondent les cotisations sociales pour les salariés portés ?
Les indépendants qui optent pour le portage salarial signent un contrat de travail avec une société de portage. Ils ont le statut de salarié porté et, comme tous les salariés, ils s’acquittent de charges sociales. Ces contributions financières obligatoires sont calculées sur le montant de la rémunération brute du consultant et dépendent donc de son chiffre d’affaires. Les charges sociales comprennent les cotisations salariales et patronales et permettent de financer la protection sociale des salariés. Ce filet de sécurité protège tous les salariés contre les aléas de la vie professionnelle et personnelle. En bénéficier est l’un des grands avantages du portage salarial.
Le salarié porté doit-il payer des cotisations sociales ?
En tant que salarié, le consultant en portage est bien évidemment soumis aux paiements des cotisations sociales. Par contre, ce n’est pas lui qui est chargé de les reverser à l’URSSAF et aux différentes caisses.
En effet, rappelons que dans le contexte du travail en portage salarial, c’est la société de portage qui assume cette obligation administrative pour le consultant, contrairement aux travailleurs indépendants (gérants d’entreprise, auto-entrepreneurs…) qui doivent endosser eux-mêmes cette tâche parfois assez complexe.
Quelles charges sociales le consultant en portage paie-t-il ?
Chaque prestation réalisée pour une entreprise cliente implique un calcul précis des contributions patronales et salariales. En reversant une partie de son chiffre d’affaires et de son salaire brut, le consultant en portage participe au financement d’un certain nombre d’aides et de dispositifs sociaux. Il doit donc tenir compte du montant des cotisations sociales lors de la négociation de ses honoraires en portage salarial pour garantir sa rentabilité. En retour, il bénéficie directement des fruits de cette participation en cas de chômage, de maladie ou encore quand il doit faire valoir ses droits à la retraite.
Voici, à titre d’exemple, quelques cotisations sociales payées par le consultant en portage salarial et son employeur :
- CSG-CRDS
- Assurance chômage
- Cotisation d’allocations familiales
- Assurance maladie
- Aide au logement
- Cotisation vieillesse
À noter que le taux prélevé pour chaque contribution peut varier en fonction de l’activité, de la masse salariale de l’entreprise cliente ou du statut du salarié.
Certaines de ces cotisations sont assumées à la fois par le consultant et la société de portage salarial alors que d’autres sont uniquement à la charge de l’un ou de l’autre. Dans les deux cas, c’est la société de portage qui déclare et verse l’ensemble des cotisations.
Comment sont prélevées les cotisations sociales en portage ?
Les différentes cotisations sociales dues sont directement prélevées sur le chiffre d’affaires réalisé par le consultant en portage. Ce prélèvement se déroule en plusieurs étapes. Voici le processus :
- Tout d’abord, la société de portage salarial retire les frais de gestion sur le chiffre d’affaires mensuel généré par le consultant. Le taux de frais de gestion en portage salarial est généralement situé autour de 8 %.
- Puis, elle prélève les charges patronales. On obtient alors le salaire brut. Salaire brut = (chiffre d’affaires – frais de gestion) – cotisations patronales.
- Enfin, il ne reste plus qu’à déduire les cotisations salariales pour obtenir le salaire net. Salaire net = salaire brut – cotisations sociales.
En fin de compte, le salaire net perçu par le consultant équivaut à environ la moitié de sa facturation HT.
En outre, n’oublions pas que le salaire en portage salarial est soumis à l’impôt sur le revenu qui sert quant à lui à financer la recherche, l’enseignement, la défense, le développement durable ou encore les collectivités territoriales.
Quels sont les avantages des cotisations en portage salarial ?
Protection sociale complète
Le système des cotisations sociales en portage salarial offre aux professionnels une protection sociale aussi complète que celle de n’importe quel salarié. En effet, ce statut offre un double avantage aux salariés portés alliant la liberté du travailleur indépendant et la sécurité du salariat. Les entreprises clientes ne sont pas en reste puisqu’elles bénéficient d’un modèle flexible qui peut répondre à un surcroît d’activité ou à un besoin de compétence spécifique.
Droits à la retraite et chômage garantis
Les cotisations versées permettent aux salariés portés de bénéficier de droits essentiels pour leur avenir ou en cas de coup dur. Le calcul de ces contributions assure une continuité dans la protection, que ce soit pendant la période d’activité, entre deux missions ou bien lors d’une transition professionnelle. Les indépendants en portage salarial travaillent beaucoup plus sereinement sachant que leurs droits à la retraite et au chômage sont préservés et consolidés à chaque prestation réalisée pour les entreprises clientes.
Les cotisations sociales font partie intégrante du coût du portage salarial. Plus qu’une contrainte, ce coût est un investissement pour les salariés portés. En offrant une protection sociale complète, des droits sociaux garantis et une gestion administrative simplifiée, le portage salarial s’affirme comme une réponse adaptée aux désirs de liberté et de sécurité des indépendants.